Les écrits d'arc-en-ciel ^^

Bonsoir ^^

Comme je l'ai dit dans ma présentation j'ai écrit sur un site Rpg pendant 2 ans ^^ et cela à raviver ma passion d'écrire et donc voilà lors d'un mini concours j'ai créé ce texte et je le fait volontiers ( quoique un peu timidement ) partager ^^.

« Parce que la vie est un fleuve parsemé d’obstacles… »

Personnages :
Marie, mère de Jade.
Jade, fille de Marie.
Chloé, sœur jumelle de Jade, fille de Marie.


Sur scène, on voit un mur qui sépare Marie de Jade, elles sont chacune de leur côté. Jade écrit une lettre et Marie de l’autre côté semble attendre quelque chose. Soudain Jade se lève et glisse le morceau de papier sous la porte. Au moment où Marie le prend, la scène se fige et Jade parle en aparté au public.


Jade : Ça y est, tout est écrit. Je lui ai tout dit. Voilà, ce dont je lui ai fait part :
Ma chère maman,
Je voudrais te crier tout ce que tu ne comprends pas, mais je ne le peux pas. Tu restes un être fragile et doté de sentiments, alors je vais essayer de faire simple.
Je comble l’absence de… Enfin tu sais… Elle m’a laissé son héritage, c’est sa façon de me dire adieu que tu bafoues. Sa mémoire demeure maintenant en nous, elle aurait voulu et tu le sais, que je continue, que nous continuions. Elle reste vivante en nous et par nos actes. Elle est entrée dans ma vie le jour où nous sommes nées. Il faut vivre avec elle, pour elle ! Chloé le voulait tellement. Je sais ce que tu penses, que tout est de ma faute et que c’est moi qui l’ai tuée. Mais tu n’as pas le droit de me dire ça ! Je suis bien vivante moi, je bouge, je danse, je suis la Vie.
Oui, je danse. Tu sais le truc inutile, ce que tu n’aime pas. Chloé ne bougera plus, alors je dois bouger deux fois plus pour elle. Je suis ce qui la rendait heureuse, la danse était notre seule façon de communiquer, de lui faire comprendre les choses. Après sa mémoire… Elle est tombée malade que tu dis, on tombe de vélo mais pas de maladie. Elle est présente partout dans chacun de mes entrechats, et chaque paire de chaussons que j’use c’est pour elle. Peut être que c’est difficile à comprendre, mais essaye.

La scène se défige et Marie lit la lettre, puis va s’assoir à une table. Elle prend son inspiration et lit à voix haute ce qu’elle couche sur papier, sans que Jade entende.

Marie : C’est de ta faute, tout est de ta faute. Qui es-tu pour pouvoir t’amuser, alors qu’elle est morte ? Des larmes coulent de ses joues. Tes pieds sont morts en même temps que les siens. Dans ma tête vous ne faisiez plus qu’une. Ce n’est jamais Chloé sans Jade. Vous auriez dû tomber malades en même temps. Je n’ai plus rien depuis qu’elle est partie. Le deuil devrait te peser et non, toi tu joues, tu ris, tu es indifférente. Tu ignores tout. On doit être triste pour elle. On a encore besoin d’elle. Mais bon sang ! Ne vois- tu pas la mort entrer ici !

Jade est seule et entend à peine le bruissement de la feuille de papier.

Jade répondant : Une partie de moi s’est enfuie dans le soleil et vient me rendre visite à chaque rayon, je ne peux pas la voir blanche et inerte dans ce cercueil. Il ne m’est pas donné de voir ma vie finir en la sienne, mais de la continuer. Moi je veux vivre. J’aurais moi aussi voulu la voir à côté de moi, je crois que j’ai encore besoin d’elle et de ses bras. La vie est sale sous le ciel étoilé, ce n’est pas un cadeau, mais si on le veut, on accepte de laisser quelqu’un entrer dans notre cœur et alors, et seulement si on le souhaite on lui accorde le pouvoir de nous laisser en état de manque. Souviens toi ma petite maman que le bonheur n’est là que si on lui ouvre la porte. La danse en est une… Jade fouille dans son tiroir et prend le risque de laisser la cassette à sa mère et le magnétophone, pour la regarder.
Regarde, il y a, voir et regarder, je te le demande, regarde cette cassette et ne dit rien ou parle moi. Personne ne nous apprendra à vivre sans elle et c’est à nous de survivre pour un jour pouvoir enfin dire que oui, la vie n’est pas un long fleuve tranquille mais qu’un cours d’eau sans chahut c’est le robinet, pas le fleuve de la vie.
La porte s’ouvre et laisse passer une lumière, un contact et même un peu de chaleur humaine. La mère prend alors le tout mais ne referme pas la porte. Des sons de rires sortent de la vidéo, on y voit une petite fille qui danse et une autre allongée dans un lit d’hôpital, maintenant c’est ensemble qu’elles rient. La mère de Jade et Chloé, ne savait rien de tout ça et soudain on et on semblait soudain lire le regret sur son visage.
Dans la pièce voisine, des larmes silencieuse coulent et Jade sort ses chaussons desquels émanent une odeur de passé, avec de la colophane et une odeur aseptisée… Son cœur se souvient, le dernier jour elle l’avait senti et avait travaillé dur pour que sa sœur voie cela. L’amour que les yeux de Marie regardaient venait de Jade.
Marie se place face à la porte et pleure, elle ne sait plus comment réagir. C’est de sa faute. Elle ne veut plus ressentir le sentiment de manque de la mort de Chloé. Aujourd’hui, il s’est fait violence dans son cœur, plus que jamais. Certes elle avait perdu une de ses filles mais rien ni personne ne devait la séparer de l’autre, pourtant, elle l’avait fait et ce sans raison valable, et maintenant voilà que la seule chose qui lui restait, je la lui faisais regretter.
Soudain, Jade comme Marie se souviennent de ce livre qui raconte l’histoire d’un petit garçon qui voudrait faire passer un message d’amour. Marie leur avait offert le même à toutes les deux et comme poussées par un sentiment de nostalgie elles se dirigèrent alors vers leur bibliothèque respective et de ce fameux livre tombe une lettre…Marie et Jade la lisent alors à voix haute :

Jade : Chère Sœur,
Marie : Chère Maman,
Je sais que quand je ne serais plus là un équilibre se brisera et que rien ne te fera pardonner à Jade chacun de ses gestes, c’est pourquoi je suis encore là avec vous, pour vous dire que la guerre et la violence ne résoudront rien et que même en vous arrachant les cheveux, la haine ne disparaîtra pas.
Jade : Il faudrait que vous cessiez de vous lancer des boules de feu et que vous rallumiez la flamme éteinte dans votre cœur. Je sais qu’en partant comme on prend un train menant au ciel, je laisse un vide difficile à combler, mais je crois en vous plus qu’en personne. Je veillerai sur vous de là-haut avec papa pour que vous ne fassiez pas de bêtises. La vie est un long fleuve difficile dont parfois la fin de la promenade est plus proche qu’on ne le croit.
Marie et Jade : Je veux vous faire promettre de ne pas gâcher votre vie pour moi et de continuer à vous battre pour la vie. Celle-ci est trop courte pour la passer à se haïr, il est certes plus difficile de se battre pour aimer que de se battre à haïr, mais le résultat est le plus beau. Avec Amour tout devient possible.
Je ne veux pas vous faire pleurer, mais le temps, ce sablier n’est pas sans fin. On se mord les doigts de ne pas dire l’amour qu’on porte aux gens et il faudrait le crier au ciel tous les jours que ce serait à peine suffisant, on aime jamais assez et si on trouve qu’il y a trop d’amour en nous, cherchez et vous trouverez alors que d’autres n’attendent que vous.
S’attacher c’est prendre des risques, mais n’en valent-ils pas la peine ?
Je prends soin de vous et de là-haut mes ailes vous protègent.
Chloé
Ps : Je vous aime mes chouquettes.
Tout était dit et si cela ne semblait pas clair c’était que l’émotion les submergeait. Elles n’osent pas faire le premier pas mais un souffle venant d’on ne sait où vient alors les pousser vers le passage, cette porte pas bien grande mais qui donne une ouverture sur l’autre.
Marie s’approchant de la porte : La vie est décidément bien trop courte, ceux qui la quittent nous laissent derrière eux un message qu’on entendra. Il ne me laisse pas indifférente ni sourde. La vérité est toujours sortie de la bouche des enfants et…
Jade complétant : Et, il faut parfois comprendre les personnes mais cela implique de se lier, et d’accepter de les suivre pour le meilleur et pour le pire. Quoique tu fasses, où que tu ailles je t’attendrai pour te voir, pour te regarder.
Marie et Jade : Et si un jour nos chemin se séparent c’est dans mon cœur et dans mes souvenirs que la vie, ce rêve continuera.

Jade passe alors la porte et file dans les bras de sa mère. Cette étreinte si fragile encore mais puissante de par ces émotions dégagées, clôt alors la scène, le rideau tombe et laisse place à un écran où défilent des souvenirs heureux, oui, ceux-là dont il faut se rappeler et les garder comme le bien le plus précieux.
La lumière revient doucement sur une musique apaisante comme si on sortait d’une tempête, non pas de sable mais de sentiments.

Fin.

Elle me frappe, tout les jours. C'est incessant, toujours avec rythme je vous prie ! Clac! Contre le parquet, et vlan ! C'est toujours comme ça, elle n'a aucun respect pour moi ! C'est comme ça 8h00 par jour ! J'ai bien essayé de lui dire, que un jour, à force de me frapper comme ça, elle allait me casser pour de bon... Mais rien à y faire...

Quand elle en a enfin fini avec moi, je sens le sang couler sur moi... Et je me sens sale et souillée...
C'est comme si, on n'avait de l'attention pour vous que au moment où vous allez être utile... Par exemple mettre la table, mais ça c'est un peu difficile pour moi...
Elle referme enfin la porte de ma cage le ballet sans fin des coups me martelant sur le sol cesse enfin, c'est tout noir maintenant. Le seule question qui me taraude c'est : Pour combien de temps ?

Ah...! Mademoiselle ce prépare, moi aussi, je sais que ça va pas tarder à recommencer ! Mes amies, m'avaient prévenue : " Tu vas voir ! C'est l'enfer ça ne s'arrête jamais !!!" Moi, vous savez je suis un peu naïve, je croyait que même si elle était jeune, elle prendrait soin de moi ! Bon, j'exagère un petit peu, elle prend soin de moi au début, avant de commencé, elle me passe une poudre qui colle et sent le sapin... C'est sûrement pour elle qu'elle fait ça, car ça n'amortie pas les coups. Je me plain peut être un peu de trop, quand elle se sert de moi, il y a toujours de la musique, d'ailleurs ça aide pour le rythme ! Aujourd'hui, j'ai le droit à Mozart ! Quelle chance, c'est plutôt lent ! Mais pas le temps de rêvasser, c'est déjà parti pour un long moment...

Un soir, elle me réveille, elle me sort de ma boîte noir et m'utilise, on est dans un lieu différent et ça me fait peur ! Elle met plus de poudre que d'habitude, la musique est par contre celle que je connais depuis des mois... Incessante et annonçant un ballet de coups... Mais la lumière est beaucoup plus forte et j'entends des cris et des applaudissement... Quand c'est enfin fini, elle me regarde, la plupart de mes copines sont dans pièce, comme abandonnée, elle ne me laissent pas là, finalement. Elle me ramène à la maison, mais ma boîte change, ce n'est plus celle d'avant, à l'intérieur ce trouve un coussin prêt à me recevoir, je vais voir enfin la fin arrivée...

Des années on passée, je ne serais dire combien, quand un matin, une petite fille me réveille, elle ouvre la boîte et ses yeux trahissent sont émerveillement. Loin derrière je la revois, elle a bien vieilli mais c'est toujours la même, elle m'adresse même un sourire.
Elle va prendre la petite fille dans ses bras et lui dit : " tu sais, un jour j'ais été danseuse.."